Continuité pédagogique, enseignement de spécialité arts plastiques en classe de première

1- Le dessin performé.

Les élèves à distance ont imaginé des protocoles pour dessiner d’une autre manière.

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Dessiner des objets les yeux bandés
Laure chaffabel IMG_5364
Dessiner en perçant la feuille
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le support devient la forme
Clara IMG-20200325-WA0004
Dessiner en laissant tomber le crayon
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Dessiner en répétant un motif

2- Temps et mouvement de l’image

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 » Note d’intention : Un temps poétique

Le projet alamemeheureartbellevue vient d’une consigne de prendre une photo à 14h le jeudi 26 mars découlant d’une réflexion plastique des créateurs sur ce temps spécial du confinement et du rapport au temps et à son passage. A travers ces photos, des similitudes reviennent, que ce soit du cadrage centré sur un élément infime d’un paysage souvent naturel ou lors de plans larges sur des mêmes paysages. Ce qui est sûr ici, c’est l’importance en période de confinement et donc de restriction, de la nature ainsi que la question du détail. En effet les fleurs reviennent souvent sur les photos mais aussi les occupations personnelles comme la cuisine, le jeu,seul ou accompagné d’un animal. Des activités anodines et quotidiennes que le projet fait réaliser aux photographes, appuyées par la contre plongé à hauteur d’homme, une implication du regard de l’artiste sur ces choses. Ainsi cette exposition traitera de comment passer le temps, son avis sur celui ci et comment le représenter lors d’un confinement. Le support de l’exposition est Instagram, une plateforme numérique publique et ludique servant à publier des images ou à en regrouper sous forme de hashtags. Un des seul moyen de communication lors d’un confinement mais aussi un échappatoire amusant pour passer le temps. Donc un lien direct pour une exposition visant aussi à cela. Le spectateur découvrira alors de chez lui cette exposition temporaire, de part son cadre de confinement unique, mais éternel car étant sur internet. Pouvant le divertir au même titre que ce projet pour les créateurs. Les oeuvres traitent ce sujet de différentes manières, la photographie comme une façon de fuir la restriction avec de nombreux plans montrant le ciel bleu ou des portails, images clairs d’un changement d’état. Ou un état nous permettant d’observer et de contempler, gros plans fixes sur un sujet précis, et d’exprimer son ressenti par des espaces vides ou en nous emprisonnant, par des toiles d’araignées ou des fils barbelés. Malgré l’absence d’un sujet précis, la série possède une certaine homogénéité dans la construction des photos proposant un large panel de visions sur ce passage du temps et à travers cette quantité, qui renvoie encore une fois à la plateforme Instagram, le spectateur retient un moment, un sentiment et une réflexion. Pour conclure, c’est par ce changement de regard sur ces grands thèmes que ces photographies peuvent être considérées comme poétiques, par cette remise en question du temps, son écoulement et notre façon d’agir face à celui ci, une sorte de prise de conscience.

« Les photographes s’occupent de choses qui disparaissent continuellement et quand elles ont disparu, rien sur terre ne peut les faire revenir. » Henri Cartier-Bresson (1908-2004)  » Elio

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Proposition d’un commissariat d’exposition :

« Le travail d’Agathe nous montre dans un premier temps une terrasse avec une vue sur un espace vert, qui par la suite nous laisse apercevoir dans le reflet d’une baie vitré la même scène avec sa silhouette. Par la suite nous verrons les deux oeuvres de l’artiste  Nathalie Duivenvoorden, ayant pour titre « silence at roundabout forest #2» ainsi que «time#3 ». La comparaison entre les deux tableaux et les photos d’Agathe, c’est la similitude avec la nature qui est présente et l’idée du champ-contre champ. De plus les tableaux et les photos ont un même état esprit. Ils se ressemblent beaucoup. » Doris

« A propos de mon exposition inédite, j’ai sélectionnée quelques œuvres d’arts parmis celle proposées et une photo d’une camarade. Tout d’abord, j’ai réalisée deux photographies champ – contre champ que j’ai publiée sur Instagram avec le #champcontrechampartsbellevue. J’y ai mis en scène une photo d’un paysage de ma terrasse ( un lieu de vie privée ) et une autre photo me mettant en scène de part le reflet de la vitre qui laisse aperçevoir la silhouette du sujet de la photo où ici, entre en scène le plan général qui permet d’attirer l’attention en distinguant le sujet de ce qu’il l’entoure. Pour mes deux publications on y trouve un point de vue horizontal avec une lumière naturelle ( le soleil ), je n’est d’ailleurs pas retoucher mes photos pour jouer sur la lumière et le contraste naturel donc sur le réel. Le point commun  entre les œuvres que j’ai décidé de sélectionner est « la fenêtre » qui est considéré comme un seuil entre le dedans et le dehors , le privé et le public , l’intime et le social . J’ai alors choisie l’oeuvre du peintre allemand Caspard David «  Femme à la fenêtre » 1822 mais aussi l’oeuvre de Edward Hopper « Room in Brooklyn »1932 et j’ai également choisie l’oeuvre de Johannes Vermeer intitulé « La Laitière » de 1658. C’est 3 œuvres sont similaires de part le fait qu’un seul personnage soit présent à chaque fois et éclairé par de la lumière naturelle venant d’une fenêtre (présence d’un lieu de vie privée) ces œuvres ne sont pas des photographies mais ne font pas trop l’effet d’un dessin non plus, on y retrouve là encore un peu de réalité. Pour rappeler mon autre publication qui met en scène un paysage j’ai décidé de sélectionner l’oeuvre Time #3 , 2018. J’ai trouvé que la publication de @claram_art était similaire à ma publication avec l’effet de reflet qui elle n’est pas transmis par une fenêtre mais par un miroir. » Agathe

« Dans le thème du champ/contrechamp, je pensais représenter le confinement sous une forme voulant se rapprocher de la cinématographie où le confinement est souvent représenté dans les films de genre comme dans le cinéma d’horreur ou les slashers. Pour une exposition virtuelle j’ai choisi les travaux de Vilhelm Hammershøi, « Intérieur avec un pot de fleurs », de Emmanuel de Witte, « Intérieur avec une femme jouant de l’épinette », d’Elio, de Laure, d’Etienne, de Paul T. Ces travaux comportent tous une vue d’intérieur et une ambiance particulière, peut-être un peu pesante, qui se complétaient bien d’une certaine manière.  » Paul T

 

3- Une ville (chez soi)

 

Les élèves ont été invité à distance à proposer une une installation représentant, évoquant, suggérant… une ville étendue (réelle ou fictive), avec des objets et/ou quelques matériaux. Qu’est ce qui caractérise une ville ? Une ville réelle ? Une ville fictive ? Que signifie l’adjectif étendu ? Qu’est ce qu’une installation ? C’est quoi un objet ? .

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Laure

 

4-  La lumière comme matériau

La lumière, sujet de représentation, souvent rempli de symbolique, peu à peu, est devenu un matériau de l’art.

Comment ses usages se sont transformés, lui donnant le rôle de médium et d’expérimentations sensorielles ?

Une référence artistique parmi d’autres par Mathieu  :

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Blue Planet Sky ( Skyspace), 1992 De James Turell

 Skyspace, au musée d’art contemporain de Kanazawa, Techniques – matériaux – support : Intérieur au mur et plafond blanc (Peinture) avec ouverture extérieur carré au plafond. Lumière installé vers l’ouverture.

 

James Turell est un artiste américain né le 6 mai 1943 à Los Angeles (agé de 77ans).

Il revendique sa double appartenance à la culture scientifique et technique, et à la culture atlantique et pacifique. S’intéressant à la lumière, il décide d’experimenté cette source lumineuse en créant d’immenses installations lumineuses comme les skyspaces. Il en aura créé 80 depuis partout dans le monde.

 

 On a un espace immense mais clos ouvrant sur le ciel bleu, on note que la salle est peinte en blanc, l’oeil est donc attiré par la couleur du ciel. Des blanc se trouve tout le long des murs. On retrouve un environnement très minimaliste avec pour constituants plastiques, une salle vide avec une ouverture et des lumières qui ne se remarquent pas à première vue mais qui allumées changent la couleur des murs aisni que le plafond donnant une ambiance différente en fonction de la couleur des lumières. Aussi, le spectateur se retrouve très facilement à regarder le ciel à cause de cette ouverture qui est très impressionnante en raison de sa taille. Je pense donc que c’est là l’intention de l’artiste : le fait d’obliger le spectateur à regarder le ciel à partir d’une ouverture restreinte à un carré donnant une impression comme si le ciel était encadré. Et de pouvoir changer cette immersion grâce à la lumière pouvant apporter une ambiance originale.

 

 La lumière est elle l’élément le plus important dans cette œuvre ?

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